Caroline Simon est docteure en sciences juridiques (ULB, 2018). Sa thèse, réalisée sous la direction de Barbara Truffin et Anne Wyvekens, est intitulée « La diversité ethno-nationale, un impensé de la justice familiale ? Analyse des rapports entre les familles à composante migratoire et les professionnel·le·s dans l’exercice quotidien de la justice familiale à Bruxelles » et a reçu le prix Alice Seghers en 2020. Elle porte sur les familles étrangères face à la justice belge et examine, avec une méthodologie empirique et qualitative, la manière dont la diversité ethno-nationale est maniée par les professionnel·le·s de la justice dans le cadre de leur fonction. Son intérêt pour la question du genre l’a également amenée à développer d’autres travaux en parallèle, notamment sur la féminisation de la magistrature et le droit des personnes transgenres.

Après avoir exercé un mandat d’assistante pendant plusieurs années au sein du CHDAJ, elle en est aujourd’hui une des collaboratrices scientifiques. Par ailleurs, elle bénéficie depuis le 1er septembre 2019 d’un contrat de post-doctorante au Centre de Philosophie du Droit (CPDR) de l’UCL, dans le cadre d’un projet de recherche FNRS intitulé « Combattre la discrimination par le droit : l’expérience belge en question. Une approche socio-juridique ». Mené sous la direction de Julie Ringelheim et Jogchum Vrielink, ce projet interroge la capacité du droit à faire reconnaître et sanctionner les discriminations à travers l’action en justice. Il entend répondre à trois objectifs plus précis : (1) vérifier, à l’aide de méthodes empiriques, le manque d’effectivité supposé de l’arsenal juridique mis en place ; (2) en comprendre les causes s’il est avéré et (3) mener une réflexion sur le modèle belge de régulation en matière de discrimination.