Présentation des conférences :
– Le pluralisme normatif : un cadre analytique pour appréhender la diversité culturelle dans la justice familiale ?
La communication évalue et compare les manières dont les « théories » du pluralisme juridique ou normatif sous-tendent – sous un angle analytique, empirique ou normatif – la littérature européenne consacrée aux parcours des familles d’origine immigrée au sein des juridictions familiales. Ce faisant elle entend contribuer aux débats relatifs à la place du pluralisme juridique et du pluralisme normatif dans la littérature socio-juridique.
12 juin à 14h, en salle Pollack (2e étage)
Cette conférence est proposée dans le cadre du séminaire d’études sociopolitiques du droit, des sciences et des techniques (PoSST-Droit) de l’ISP.
– Les époux face au juge conciliateur : paradoxes et limites de la déformalisation judiciaire des relations familiales en Belgique
La communication porte sur les pratiques du droit dans un contexte d’apparente déformalisation judiciaire : celui des audiences de règlement amiable organisées, en Belgique, au sein du Tribunal de la famille par des magistrats professionnels. Basée sur une ethnographie du fonctionnement de ces audiences – dont la création remonte à une loi entrée en vigueur en 2014– la communication revisite un enjeu fondamental de la justice conjugale et familiale moderne à travers l’analyse des accomplissements pratiques qui mènent (ou non) à la production d’un accord en justice entre époux ou parents. L’analyse empirique du contexte de production des (des)accords en justice permet de comprendre comment, et dans quelles limites, l’égalité entre parents (et entre époux) qui transparaît des évolutions législatives se traduit concrètement dans l’application et l’interprétation quotidienne des règles de droit par de magistrats en principe « désarmés » de tout pouvoir décisionnel. Ce faisant l’analyse entend resituer par le bas, soit sous l’angle des pratiques, le mouvement de déformalisation d’une partie de la justice familiale belge ainsi que la redistribution entre sphère privée et régulation publique que ce mouvement dessine.
21 juin à 10h, salle de conférences de l’ISP (4ème étage)