Événement

Wayne Morrisson au CHDAJ

Wayne Morrisson de la University of London est un pilier de la criminologie culturelle. Selon ce courant, les mots, images et autres symboles véhiculés dans les media et autres supports culturels (journaux, photos, films…) contribuent à forger les représentations populaires sur la déviance et la criminalité. Vrais ou faux, ils peuvent dès lors avoir des conséquences réelles dans le monde, un impact autant social que politique (Ferrell & Sanders, 1995). Cette approche explore les liens entretenus entre des univers culturels et symboliques, les constructions et reconstructions symboliques dont certains font l’objet en tant que potentielle menace pour l’ordre public ; les ‘images’ ainsi construites et véhiculées à leur égard, à leur tour réincorporées dans les univers culturels et symboliques. Il s’agit alors de réfléchir la ‘culture as crime’ ou le ‘crime as culture’ (Ferrell,1999). Ce courant postule de manière radicale que seules les démarches qualitatives permettent de comprendre une activité culturelle. Les analyses textuelles et visuelles de médias de nature diverses y sont valorisées : de masse, sociaux, de production privée (tels que romans, BD, peintures, photos, graffitis, forum internet, films, séries, documentaires, publicités, journaux télévisés, téléréalités, jeux vidéo, snuffmovie, etc.). Elle mobilise également des méthodologies qui s’inspirent avant tout des méthodes anthropologiques puisqu’une place centrale est donnée à l’ethnographie (l’edgework) ainsi qu’aux méthodes de recherches collaboratives, invitant les chercheurs à avoir accès aux « sensations », celles des personnes qu’ils sont amenés à rencontrer sur leur terrain, ainsi que, bien évidemment, les leurs.

Depuis de nombreuses années, Wayne explore les objets oubliés de la « criminologie traditionnelle » et s’intéresse plus particulièrement aux contextes de guerre et de génocide. Il est en train de finaliser un ouvrage sur le Congo belge qu’il a bien envie de venir partager avec nous.

 

Détails sur l’événement :

Mardi 19 février, 18-20h, Petite maison (avenue Jeanne, 58-60 ; 1050 Bruxelles)

Confirmation de présence à Carla Nagels (carla.nagels@ulb.ac.be) ou Sarah Van Praet (svpraet@ulb.ac.be)

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